Perdigones, ou et quand les utiliser !
Lorsque je consulte les ventes des nymphes de la collection LJ, je me rends compte que nos deux perdigones,la violette et la rouge sont loin d’être les plus vendues et j’en suis toujours surpris car ce sont de véritables « machines » à prendre du poisson, je pense qu’il est grand temps de faire un article afin de vous expliquer comment utiliser ces nymphes au mieux.
Ce sont nos amis espagnols qui ont inventé la perdigone, l’idée étant de créer une nymphe pas forcément grosse ni très lourde mais qui pénètre la couche d’eau rapidement, les perdigones sont généralement dépouillées et montées de façon aérodynamique afin de n’offrir aucune résistance lors de sa descente dans la couche d’eau. On comprend aisément que l’intérêt de ces nymphes va être de pêcher des coups tumultueux et courts, du style rivières à forte déclivité (ruisseaux, torrents, rivières de montagne), ou sur des poissons qui restent plaqués au fond.
Personnellement, je me sers des perdigones au toc à la nymphe dans trois cas de figure :
1) pêche en montant en petite rivière rapide
Lorsque l’on pêche au toc à la nymphe en montant, quoi qu’il arrive, le stop float en revenant vers vous tire sur la ligne et la nymphe a du mal à se mettre en place, pour y remédier, il suffit de faire un bas de ligne nylon de 50cm et y rajouter la perdigone afin que l’ensemble se mette en place vite et bien, vous allez voir les touches sont ultra rapides !
2) les coups marqués
En rivière, les salmonidés trouvent souvent la zone de confort sur un espace réduit, cette petite zone offrant une arrivée d’alimentation et une zone de refuge, cela peut être le dessous d’une cascade, le remous derrière un tronc d’arbre ou juste derrière un herbier, après m’être cassé les dents pendant des années à chercher désespérément à mettre ma nymphe en place sur ces tous petits postes, j’ai trouvé la solution avec les perdigones qui se mettent en place avant même que le stop float tire sur la ligne !
3) les poissons plaqués au fond
Je pense sincérement qu’au toc à la nymphe, c’est dans cette situation que les perdigones sont les plus efficaces, quand les truites ne font aucun effort pour venir chercher la nourriture, ce qui a été la cas cette saison en mars et avril avec des eaux basses et glacées, une rouge ou une violette de la collection LJ montées sur un bas de ligne fluorocarbone court(30cm) et en faisant racler le montage sur le fond ont permis de sauver les sorties si compliquées de ce début de saison, ce fut le cas lors du bouboule tour en Ariège, sur la Sioule. ou le bas verdon mais aussi pas plus tard que hier sur le fier . un coup de cœur pour la rouge de la collection, nymphe inspirée des conseils de l’ami romain Quilès, guide de pêche en Ariège, cette perdigone double bille tungstène m’a déjà sorti de bien des situations compromises !
Alors, pensez à toujours avoir quelques perdigones pour une sortie réussie au toc à la nymphe, à très bientôt au bord de l’eau !