CHOISIR LA BONNE TAILLE DE NYMPHE : MODE D’EMPLOI
Avant de vous dire comment bien choisir la taille de la nymphe, retour sur les saisons 2022 et 2023. En 2022, les niveaux de nos rivières étaient bas voire très bas et ce toute la saison, cette année la ou que j’ai pu pratiquer, il fallait pêcher très petit (tailles 16 à 20) pour espérer réussir, tout fonctionnait au ralenti comme si la nature s’économisait, même les insectes volants étaient tous petits sur les rares éclosions observées, à contrario en 2023 avec un printemps pluvieux puis un été bien moins chaud, j’ai pu constater à de maintes reprises et ce partout où j’ai pu pêcher que nos salmonidés mangeaient au moins une taille au-dessus, quelques exemples : la sorgue du Vaucluse ou en juillet la bonne taille était 14 alors qu’en temps normal, il faut pêcher en 16 ou 18, la haute Isère et le Drac ou en plein mois d’aout, il fallait pêcher en taille 12 !! cette parenthèse pour vous faire voir que rien n’est figé dans la vie aquatique et qu’il faut s’adapter en permanence, je me propose de vous expliquer maintenant comment je procède pour trouver la bonne taille de nymphe en fonction de la saison et du type de rivière, vous allez voir c’est passionnant, cette recherche !
La première règle que je m’applique est de fonctionner par rapport à ce que je vois voler quand on a la chance de voir voler quelque chose, partant du principe qu’en début de saison il y a peu d’insectes mais souvent gros et que plus on avance dans la saison, plus il y a de la vie et d’insectes mais de plus en plus petits. Je commence donc ma saison avec des modèles de nymphes gros et fournis(tailles 8 à 12) comme la caramel, la verte ou la crème de la collection, pour aller au fil des mois vers des modèles plus petits et dépouillés de taille 14 à 20 comme l’olive, la grise ou la noire de la collection, mais tout marchait aussi simplement que cela, ce serait trop facile !
Ce que je fais en second est lorsque je suis convaincu que mon type de nymphe est le bon est de faire des essais en sautant une taille, par exemple je commence avec la verte en taille 12 et si rien ne se passe, je change pour la même nymphe en taille 16, car ce que l’on voit à la surface de l’eau n’est pas forcément le reflet de ce qui se passe sous l’eau, et ça, c’est le piège ! le nombre de fois ou je vois les copains changer sans arrêt de type de nymphe en restant toujours sur la même taille me surprend toujours !
En troisième, quand ce que je viens d’évoquer ne fonctionne pas, et oui ça arrive parfois, je pose ma canne et je regarde le fond de la rivière et je soulève des cailloux pour voir ce qui vit, car encore une fois, ce qui se passe en haut n’est pas forcément le reflet de ce qui se passe en bas, exemple : on peut très bien voir une éclosions d’éphémères et pendant ce temps-là, nos salmonidés se gavent de gammares sur le fond, donc, on se remet toujours en question en essayant de fonctionner comme un poisson.
Et pour finir, il y a des sorties ou l’on sera confronté à de l’eau teintée, voire piquée, la il y a belle lurette que je me pose plus de questions, j’utilise toujours des modèles gros, fournis et voyants comme la rose ou la caramel en tailles 8 à 12 et je peux vous garantir que cela fonctionne.
En appliquant ces 4 étapes dans votre prospection, non seulement vous aurez des touches, mais vous aurez surtout l’incroyable sentiment d’avoir trouvé la solution seul, et trouver la solution, c’est au moins aussi génial que d’attraper un gros poisson !! à bientôt au bord de l’eau.