ÉTÉ 2022 : S’ADAPTER POUR CONTINUER À PÉCHER !!
20 ans après la grande sécheresse de 2003, nous revivons la même catastrophe, mais au niveau national, cette fois ci ! j’ai cessé mes activités de guidage depuis fin juin ainsi que mes parties de pêche sur mes rivières favorites car elles sont tristes à pleurer, néanmoins je continue à pêcher mais sous d’autres horizons et différemment et je vais vous en parler, mais avant toutes choses, en ces temps obscurs ou nos poissons souffrent, je voudrais dire haut et fort que j’arrêterai de pêcher lorsque les baigneurs, canoés, canyonning, ruisseling…cesseront leur activité, jusque la et quand c’est autorisé, je continuerai à fréquenter les rivières et pêcher quand c’est possible car en aucun cas je ne suis responsable de la sécheresse et je continuerai à jouer mon rôle de sentinelle !
Pêcher en toute responsabilité implique pour moi 2 choses, être muni d’un thermomètre pour prendre la température de l’eau avant de tremper le fil, si on est un pêcheur responsable on ne pratique que lorsque la température se situe entre 7 et 16 degrés maximum, on parle de l’eau bien sûr, et deuxième règle, il faut un débit suffisant pour pratiquer, avec une épuisette car avec les différences de température de l’eau et de l’air, il est inconcevable de sortir le poisson de l’eau, il n’y a pas d’autres choix possible si l’on veut que notre poisson reparte dans de bonnes conditions.
Sans vous dévoiler de lieux, il y a encore dans les chaines montagneuses des rivières qui se prêtent à la pêche, ainsi que l’aval immédiat des barrages ou l’eau reste fraiche, mais pour pratiquer notre toc à la nymphe, il faut changer ces habitudes et je vais vous en parler maintenant.
Pour trouver des paramètres satisfaisants pour pêcher, j’ai minimum 2 heures de voiture à faire de chez moi et c’est dans les alpes que j’ai trouvé de quoi pêcher sans mettre en danger les poissons, mais il m’a fallu m’adapter et sortir des sentiers battus pour réussir car ces rivières ou je pratique sont soumises à la fonte des glaciers et sont laiteuses et froides. J’ai dû oublier mes montages habituels basés sur la souplesse et la discrétion pour avoir des touches et c’est avec plaisir que je vous les partage, ce n’est pas parce que l’eau est turbide et laiteuse que nos salmonidés perdent leur méfiance, ce qu’il faut réaliser, c’est une mise en place ultra rapide et une vitesse de passage lente des nymphes tout en conservant la souplesse de présentation, alors voila ce que je fais, sachant que je pratique dans une rivière à 100 mètres/cube de débit, je mets un stop float en taille 2 (les grosses tailles offrent trop de prise au courant) une olivette sous dimensionnée, 0.5g au lieu de 1.5g pour le stop float taille 2, un émérillon en taille 20 et je vais faire deux bas de ligne, un de 20cm avec la rouge de la collection en taille 12 et un autre bas de ligne de 50cm avec une nymphe plus légère mais fournie, exemple la crème ou la verte en taille 14, je vais régler mon fond afin que la rouge passe à 10 cm au-dessus du fond et la nymphe légère évoluera à la même hauteur, ce qui est à noter est que j’ai autant de touches sur le bas de ligne long que sur le court, et que contrairement à de l’eau claire ou les touches sont souvent subtiles, dans de l’eau laiteuse, la bouboule elle s’enfonce !!
A très bientôt pour parler toc à la nymphe !